Les Russes voient avec inquiétude l'encerclement dont ils sont l'objet par l'OTAN, càd les Etasuniens (bases dans toute l'ex-Europe de l'Est, pays baltes, Turquie, Asie centrale ex-soviétique, Caucase, Afghanistan, Irak. Y a plus qu'un trou là au milieu : ça s'appelle l'Iran). Les Chinois eux ont un besoin vital du pétrole iranien, leur principal fournisseur.
C'est pour cela qu'ils soutiennent l'Iran, en lui fournissant armes, informations et soutien logistique. Ils n'ont donc évidemment pas envie de voir les USA en prendre le contrôle.
En réalité cette guerre programmée (le déferlement de propagande destinée à chauffer l'opinion commence juste à démarrer) ne vise pas que l'Iran. Derrière il s'agit bien d'un épisode de la guerre que mènent les USA contre la Russie et la Chine. Il y aura très probablement derrière une vaste guerre électronique visant à connaître et éprouver les systèmes électroniques militaires russes et chinois (radars, satellites, informatique, systèmes embarqués).
Les Russes, pê le Chinois aideront les Iraniens notamment en leur fournissant un appui logistique spatial. On peut parier que ce sera l'occasion d'une guerre technologique entre satellites russes, chinois et étasuniens avec certainement la mise en oeuvre d'armes d'annihilation, de brouillage voire de destruction (missiles, lasers ou attaque électronique et informatique). Les satellites servent non seulement à voir, mais aussi à transmettre les communications entre unités de combat, de commandement et à guider les systèmes d'armes (guidage des missiles, des drones, des avions, des chars et autres véhicules, des batteries d'artillerie vers les cibles, par exemple) ; ils sont devenus un élément essentiel pour les armées modernes, en particulier les USA. Certains transporteraient des armes (si c'est pas déjà fait ça le sera à terme). Si de tels événements se produisent, on n'en saura certainement rien. [en passant on peut noter la totale dépendance des Européens, qui ont un retard considérable dans ce domaine, faute de moyens suffisants et coordonnés, et faute de volonté politique]
L'attaque contre l'Iran ne vise pas que ce pays, pas que ses ressources en pétrole et gaz, mais également à démontrer la supériorité technologique étasunienne par l'affrontement direct, sur un champ de bataille hors des territoires des belligérants pour éviter la conflagration ultime. Pê également en faisant usage d'armes de destruction nouvelles et terrifiantes : il est quand même question de manière récurrente d'employer la bombe atomique, sans que cela semble choquer outre mesure les "commentateurs" : ce qui en soi est déjà hallucinant. Les étasuniens ont par ailleurs "théorisé" depuis vingt ans l'usage de bombes miniatures ("mini-nukes") censées pouvoir être employées sur les théatres d'opération comme une arme "conventionnelle". Magie des mots...
Mais la question est : les Russes et les Chinois ont-ils les moyens de s'opposer véritablement, d'empêcher quoi que ce soit? Je crains que seule la menace d'une réponse à une attaque atomique par une réplique immédiate des Russes sur le sol US pourrait avoir un effet. Ils n'oseront pas aller jusque là, et préfèreront encaisser le coup en espérant des jours meilleurs, déjà en entretenant la guerre d'usure par le soutien de la guérilla anti-USA à venir.
Dans la perspective d'un affrontement caché, l'opposition sino-russe à l'action des brigands étasuniens ne suffira pas à les arrêter, voire constitue une raison supplémentaire d'agir. Hélas, je crains que les dés ne soient déjà jetés.
[Je les qualifie de brigands car toutes ces opérations ne servent qu'à assurer la mainmise de l'oligarchie étasunienne sur le monde par pure soif de puissance et de richesse, et non pour assurer une quelconque défense face une menace réelle, ni par souci du bien-être de l'humanité]
Quant à Madame Machin, elle devrait arrêter de se poser en donneuse de leçons condescendante. Elle fait visiblement un "complexe d'intelligence". Rien que le choix du pseudo est révélateur (son extrême susceptibilité à la critique aussi). Sauf qu'en l'occurrence, à vouloir faire la maligne, elle se montre juste aveugle, et tient exactement le même discours que ceux qui pensaient naïvement qu'Hitler n'oserait jamais déclencher la guerre, qu'il fallait discuter, etc. (Discuter de quoi? Ce n'est pas l'Iran qui est à l'origine du problème, mais le discours que les USA et Israël tiennent sur lui. On monte une accusation mensongère, et après on somme le "suspect" de se disculper sous peine de lui régler son compte, on crie haro sur l'ayatollah ; en ne lui laissant bien sûr aucune chance de prouver sa bonne foi sous l'avalanche de mensonges. La Fontaine avait pourtant exposé le stratagème dans "le loup et l'agneau" ; rien à faire, ça marche toujours). On a vu le résultat. Les déclarations de Bush et consorts (cf Kouchner) sont pourtant claires, et ce qui se passe est le décalque de la propagande de 2002-2003 contre l'Irak, ou de celle de 98 contre la Serbie. Visiblement elle ne sait pas identifier les opérations de désinformation(1) et s'y laisse prendre. . C'est pourtant cousu de fil blanc, et il est évident que la guerre contre l'Iran était dans les cartons depuis pas mal de temps, puis dans l'agenda US, et maintenant dans les starting-blocks.
Je précise qu'il ne s'agit pas d'une attaque personnelle, mais justed'un procédé rhétorique pour inviter à la réflexion tous ceux qui serait tentés de vouloir penser comme elle et de faire l'autruche. Il vaut mieux s'alarmer pour rien, mais agir préventivement pour stopper cette agression (sachant que nous n'avons que le faible moyen de la pression de l'opinion), que pêcher par naïveté et optimisme et se retrouver devant l'horreur accomplie. Même si on échoue, il est important de montrer que nous ne sommes pas dupes et que nous désapprouvons. Le pire est de se laisser berner et de consentir.
(1) Je parle de la VRAIE désinformation, au sens militaire du terme (opération occulte de manipulation de l'opinion publique - en fait de la propagande cachée, se présentant comme de l'information objective, en apparence initiée et diffusée par des sources ayant pignon sur rue qui masquent la source réelle), pas dans le sens erroné de "fausse information" qu'il a sottement pris dans le langage courant (interprétation qui au demeurant facilite la désinformation réelle en entrenant la confusion dans l'esprit du public, une de ses techniques favorites) . Cf Vladimir Volkoff. Les journaux sont le principal vecteur de désinformation.