Financement de la revolution bolchevique
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 04 octobre, 2007 10:18
Je viens de découvrir en lisant un article dans le magazine « La Nouvelle Revue d’Histoire » de septembre octobre, un article très intéressant sur le financement de la révolution bolchévique de 1917 par Aymeric Chaupadre.
Je ne vais pas paraphraser l’article, mais en reprendre les principales lignes pour ceux qui ne l’achèteront pas.
Si on parle souvent du prétexte utilisé par les américains pour entrer en guerre, le torpillage du Lusitania, on parle peu du télégramme Zimmerman, un télégramme soi disant intercepté par les services britanniques, des allemands vers les mexicains pour une alliance ou les mexicains retrouveraient le Texas, la Californie et le Nouveau Mexique, le télégramme est rendu public et l’opinion publique isolationniste est retournée immédiatement (comme quoi entre 1917 et l’Irak les foules se manÅuvrent toujours aussi naïvement) par une immense campagne de presse, la presse appartenant aux lobbies que l'on va citer de suite.
Mais pourquoi veulent-ils entrer en guerre ?
Woodrow Wilson doit tout à ses financiers qui l’ont fait élire gouverneur du New Jersey puis président des USA grace à la la destruction médiatique de ces adversaires (la non plus on a rien inventé), derrière ces financiers se cachent trois banques, la J-P Morgan extension de la Rothschild Anglaise, la Kuhn Loeb and Co et la National City Bank (des Rockefeller).
Par le fédéral réserve act de 1913, Wilson a donné à ses banquiers la création d’une banque centrale pour unifier le capital américain. Mais le but de ces hommes va plus loin il s’agit de faire de l’Amérique le moteur et la tête d’une mondialisation capitaliste agissant suivant les principes du monde de la finance anglo-américaine, et pour cela bouleverser l’équilibre des puissances mondiales et la géopolitique du monde de 1914.
Ils ont 2 principaux ennemis, l’Allemagne dont le modèle du guerrier supérieur au marchand leur déplait fortement et la Russie tsariste considérée comme antisémite et pogromiste (une partie des banquiers sont juifs et certains sionistes). Il faut donc annihiler les deux puissances en même temps.
Ces groupes investissement donc leur argent dans les alliées, ceux-ci recevant 1930 millions de dollars entre 1914 et 1916 contre 5 pour l’Allemagne. La banque Morgan totalise 85% des commandes françaises et anglaises.
Après la chute de la Russie, une victoire allemande se profile, les USA entrent donc directement en guerre pour détruire le militarisme allemand et éviter la ruine de leur banque en cas de défaite des alliées.
Le deuxième point est la destruction du tsarisme russe, déjà la guerre de Crimée avait été financé par les Rothschild qui avaient déclaré « n’importe quelle somme est disponible pour lutter contre la Russie ».
Après la chute du Tsar, le gouvernement Démocratique soutenu par les anglais et les français n’a pas la confiance des banquiers de Wilson, qui ont peur que la paix revenue, les russes ne soient tenté de rétablir le tsarisme. D’où la deuxième révolution, bolchévique celle là soutenue par les allemands et les banquiers de Wilson pour d’un coté éliminé la Russie de la guerre et de l’autre éradiquer le tsarisme.
En Avril 17, Lénine et Zinoviev arrivent de Suisse en passant par l’Allemagne et la Suède sous protection de l’état major allemand avec eux il y a Max Warburg (frère de Paul Warburg (directeur aux USA de la Kuhn Loeb and Co) et lui-même directeur à Hambourg de la Banque Warburg and Co qui fait ici double jeux.
Trotski est de son coté envoyé depuis le Canada avec 250 Bolchéviques avec d’énormes fonds et un passeport américain, il atteint la Russie sous la protection du colonel House (éminence grise de Wilson et de William Wiseman de la Kuhn Loeb and Co).
Les Bolchéviques profitent donc d’un double financement, Allemand et Américain.
Le financier Jacob Schiff gendre de Salomon Loeb toujours de la Banque Kuhn versera de sa poche 20 millions de dollar aux bolchéviques, les sommes versés au total furent considérables.
Entre 1918 et 1922 Lénine reconnaissant fera rembourser 450 millions de dollars à la Kuhn Loeb and Co.
La première conclusion est américaine, Wilson écrit à House.
« La France et l’Angleterre n’ont pas sur la paix, les mêmes vues que nous. Quand la guerre sera finie, nous les amènerons à notre façon de penser, car à ce moment là , entre autres choses, il seront financièrement entre nos mains ».
On sait que le traité de Versailles se fera aux termes américains, Clemenceau cède aux exigences anglo-saxones par la promesse de Wilson d’une alliance américaine, mais le congrès ne ratifiant pas les accords Wilson-Clemenceau, ceux-ci ne valent plus rien, Foch l’avait prevenu du jeu de duppes, les deux hommes se brouillant defitivement à cause de ce sujet. Les anglais reprennant aussitôt leur caractère mefiant vis-à -vis des français, ceux-ci se trouvent plus isolés en 1918 qu’ils ne l’étaient en 1